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 Niva

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Niva
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MessageSujet: Niva   Niva Icon_minitimeDim 24 Juin - 21:09

Histoire:


Niva Gars0210


L’astre lunaire éclairait faiblement la colline. Les stèles funéraires, droites et funestes, armées d’ombres sous le spectre qui tend à les illuminer, se découpe sur cette colline, dominant la ville, dominant la vie. Niva observe avec ses grands yeux clairs le ciel. La lune se reflète avec intensité dans son regard. Le maigre visage de l’adolescent est comme illuminé.
Puis un nuage, puis une masse de nuages. La lune est recouverte, le visage de Navi retourne dans l’ombre. Ses yeux, tantôt si clairs, sont désormais noirs. Doucement, une à une, des gouttes s’écrasent sur son visage, le liant au ciel dans une rivière de larme. Bientôt, son visage semble ruisselant de larmes. Son regard, maintenant aussi noir que la nuit qui l’entoure, se tourne vers une pierre tombale. Plus grande, isolé, elle attire son regard plus que les autres. Sur la stèle, gravé en lettres droites, ces quelques mots :
« Si j’était la pluie, qui relie entre eux le ciel et la Terre, pourrais-je relier deux cœur entre eux ? » MIU NAKAMURA.
Parmi les larmes du ciel se mêlent les larmes de l’adolescent. Ses yeux se brouillent, tout devient flou… Pourquoi l’a t’elle laissé seule ?

- Pardonne-moi, Miu. Je vais vivre maintenant. Je te le promet.






Un an auparavant, Niva était arrivé à Okinawa pour entrer à l’université. Il avait 20 ans et était bourré d’espoir et de motivation. Okinawa était alors la ville de tout les possible, rien ne pourrait lui résister longtemps ! Depuis l’ascension de l’Hégémonie, il y a de ça environ dix ans, les villes étaient devenues des havres de possibilités. Tout un chacun pouvait désormais y étudier sans difficultés puisque l’Etat payait n’importe quel type d’étude. Et dans le cas de Niva, les choses était d’autant plus facile que celui-ci venait d’hériter d’une demeure plus que raisonnable. Son oncle, un vieillard sénile au possible, l’avait pris comme seul héritier et avait eu la bonté de rendre l’âme tout récemment. Niva était donc logé et pouvait étudier sans devoir dépenser quoique se soit.
C’est donc dans une atmosphère de perfection que le jeune garçon débarqua a Okinawa. Il allait étudier l’Histoire et découvrir la ville. Pour un jeune issu des campagnes, c’en était presque trop ! A la sortie de la gare, Niva fut submergé par la grandeur des choses autour de lui. Tout d’abord, la foule compact qui avançait dans les rue. Jamais il n’avait vu autant de gens à la fois sans en connaître au moins un. Puis, les bâtiments. Les buildings de Okinawa touchait le ciel avec grâce, tentative de l’homme d’atteindre Dieu voire juste de toucher du doigt l’infini de l’éther. Etait-il possible de créer de pareil structure sans quelles ne se fendent en deux et n’aillent s’écraser sur les pauvres fourmis qui grouillait à leurs pieds ? Niva en était ébahi… Mais rapidement, la réalité lui revint de face et il se rappela qu’il devait maintenant se débrouiller seul pour retrouver la demeure de son « regretté » bienfaiteur. Il fouilla avec empressement sa poche et en sortit une carte tracé à la main. Alors qu’il commençait à essayer de déchiffrer le chemin fastidieux qui l’attendait, une voix s’éleva par dessus le brouhaha de la ville.

- Niva ! Nivaaa !

L’interpellé releva la tête, l’air étonné, s’interrogeant sur la provenance de ce cris et surtout, sur la personne qui l’avait poussé. Son regard passa à 360 degrés puis s’arrêta sur le visage d’une jeune fille au cheveux rouge qui arrivait en courant vers lui. Trop tard, néanmoins, pour anticiper le choc. Niva reçu de plein fouet la jeune fille et s’étala avec celle-ci sur le trottoir de la gare. Dans une mêlée de cri de joies et de cheveux, Niva reconnut pourtant la fille qui pressait maintenant ses seins contre son torse… Miu Nakamura, idylle de jeunesse et surtout beauté fatale pleine de gentillesse et de naïveté qui avait hanté ses rêves d’adolescent attardé. Alors que Miu se détachait de lui, retirant par la même occasion ses seins, et qu’elle tentait de se relever, il put à loisir la voir plus en détail. Miu avait bien changée depuis le temps où il essayait de la voir sous sa douche. Il avait alors 15 ans et elle 14. Elle représentait en ce temps là l’essentiels de ses fantasmes. Aujourd’hui, la belle avait, comme le vin, pris du corps en vieillissant. Ses formes s’épanouissaient tout en harmonie, soulevant son t-shirt blanc de manière provocante. Sa chevelure rouge sang contrastait avec son ancienne rousseur, mais mettait maintenant en valeur des yeux fabuleusement grand, profond et d’une beauté rouge ensorcelante. Son visage avait maintenant la beauté d’une femme et non plus celle d’une fillette. Heureusement, la lueur de ses yeux rappelait encore une naïveté d’enfant qui rajoutait à l’ensemble du personnage la note supplémentaire pour la rendre tout simplement irrésistible. Niva n’en revenait pas. Miu était plus belle que tout ce qu’il aurait jamais pu imaginer ! Décidément, aujourd’hui était un grand jour : liberté, étude et jolie fille !

- Je sais que ça fait longtemps mais bon, tu dois pas te sentir obligé de retrouvé tes vieilles habitudes… Arrête de me mater bêtement et dit moi bonjours au moins.

Miu souriait, l’air coquin. Peut-être un peu moins naïve qu’avant après tout…

- Salut Miu !
- Je préfère ça.
- Tu savait que je devait venir en ville ?
- Ta mère m’a téléphoné. Tu sais, tu es bien le seul à ne pas avoir pris de nouvelle de moi depuis mon départ. Avoue, tu as rencontré une fille plus jolie que moi !
- Euh…
- Je rigole, c’est bon, arrête de rougir bêtement. Viens, on va marcher un peu. Je te rappel que tu es toujours par terre…

Niva pris soudainement conscience de la situation. Les gens autour d’eux les regardaient bizarrement. En un sursaut, il se releva, empoigna son sac et s’approcha de Miu.

- Allons-y, dit il en l’embrassant fugacement sur la joue.
- Je suis contente de te revoir, Niva.
- Moi aussi, tu as failli me manquer Miu.
- Oh, c’est bon, arrête de dire des conneries !

Le sourire de Miu, néanmoins, resta éclatant alors qu’il se dirigeaient vers l’Est de la ville et ses hautes collines ombragées.


Alors qu’ils marchaient vers la maison du vieil oncle, les deux jeunes se rappelèrent leurs jeunesse ensemble. Niva avait, avec le temps, oublié à quel point il avait aimé Miu. Et aujourd’hui, alors qu’il marchait lentement en parlant de leur passé commun, les souvenirs rejaillissait en lui, doux rappel d’un idylle perdu qui avait hanté tant de ses nuits. Niva ne pouvait s’empêcher d’admirer la jeune fille. Elle était réellement devenue splendide… Il s’approchait doucement de la demeure et, alors que la dernière ligne droite arrivait, Niva se surprit à ne plus vouloir le départ de Miu. Etrangement, il désirait, plus encore que de voir sa nouvelle maison, continuer de parler avec elle. Ils s’arrêtèrent devant l’entrée. Niva ne détachait pas ses yeux de ceux de Miu. Quand à elle, elle le regardait d’un œil amusé, sûr d’elle et comprenant apparemment l’effet qu’elle lui faisait.

- Regarde ta nouvelle maison, Niva !
- Ahem… Oui, c’est vrai, lâcha le jeune homme en souriant l’air penaud.

Il détourna son regard du splendide visage et observa la maison. Haute de deux étage, dans un style japonais un peu archaïque, la maison était un véritable manoir. Entourée d’un muret, puis d’un jardin, elle devait posséder plus de cinq chambre au moins ! Niva ne revint pas. Comment cela était-il possible ? Son oncle, qu’il connaissait à peine, n’avait pas indiqué dans son testament que la demeure serait aussi grande. Miu, l’air aussi impressionnée que Niva, détacha son regard de l’énorme bâtisse et le tourna vers Niva.

- Bon sang, te voilà riche d’une maison fabuleuse. On visite ?!
- C’est incroyable ! Allons-y vite avant que quelqu’un apparaisse pour m’annoncer que je me suis trompé de maison…

La visite de la demeure révéla la présence de six chambres, d’une salle à manger couplée d’un salon immense, de deux salles de bain et d’une multitude de placard. Un bureau incroyable donnait sur une terrasse extérieur, à l’arrière de la maison. De là, on voyait les hautes collines qui entourait Okinawa, et une petite forêt. Miu expliqua à Niva que derrière cette forêt se trouvait le chemin qui menait au cimetière. Puis, alors qu’ils s’extasiait sur la beauté du soleil couchant, particulièrement magnifique vu de la terrasse, Niva se tourna vers Miu. Ses grands yeux clairs prenait dans le couché du soleil des teintes orangées, tirant vers le rouge, se mettant en parfaite harmonie avec les beau yeux rougeoyant de Miu.

- Ecoute, je crois que je ne supporterais pas le fait d’être seul dans cette grande maison cette nuit. Je viens d’arriver et pour tout t’avouer, j’ai un peu le mal du pays…
- Je sais ce que tu veux me demander, Niva, et c’est déjà accepté.
- Tu veux bien passer la nuit ici ?
- Je comptait même te le demander, dit-elle avec un sourire éclatant.
- Merci, Miu . Au fond, tu n’a pas changée. Tu est toujours aussi belle que gentille…

Les deux regards se croisèrent. L’intensité de certains moment est tellement difficile à retranscrire… Ce moment-ci est de ceux là. Sans que rien d’autre ne soit arrivé, les deux adolescents savaient déjà ce qui suivrait. L’amour, souvent manque de logique. Ou tout simplement ne la réclame pas…


L’année qui suivit fut la plus belle année que vécut Niva de toute sa vie. Jamais l’existence ne lui avait paru plus souriante. Son bonheur avec Miu ne pouvait être entaché. Rien ne viendrait jamais brisé la beauté de sa nouvelle vie. Pour elle, il aurait bâti un pont pour relier le ciel et la terre, il aurait sauvé sa vie des millions de fois…
Simplement à deux, face à l’existence.
Ce qu’il vivait dépassait l’endentement. La passion dévorait leurs être, l’un comme l’autre, et les rendant dépendant de leur amour. Puis, alors que tout semblait si beau, qu’ils en étaient venus à se croire invincible face aux malheurs qui les entouraient, le drame survint. Et comme tout drame, opposé à l’impression épique qui se dégageait de leur histoire, il survint d’une banalité surprenante. Miu et Niva se rendaient au cinéma, plein de leur amour et de leur insouciance. Arrivé au centre de Okinawa, Niva lâcha la main de Miu. Il terminait de fumer sa cigarette et le sourire aux lèvres se dirigea vers une poubelle afin d’y jeter son mégot, déplacement futile d’écolo bourré à l’amour… Miu, dont le regard ne pouvait lâcher son amant, commença néanmoins à traverser la route.
Et là, le drame.

On dit souvent que le cinéma exagère les scènes en les mettant au ralenti. Pourtant, celui qui à déjà vécu un accident de la route vous le dira : au moment où la voiture part en tonneau, tout entoure de vous se passe comme dans un affreux ralenti. Le son se coupe, l’image se fractionne. Le cerveau ne peut assimiler autant de choses en même temps lorsqu’il est submergé par l’intensité du sentiment de peur et de stress que l’on ressent à cet instant. Niva, lorsqu’il se retourna pour sourire à sa bien-aimé, subit le même effet. Il vit arriver la voiture tandis que Miu lui faisait signe de venir. Il cria. Le son autour de lui s’était soudainement coupé. Lentement, et pourtant trop vite, il vit la voiture faucher sa vie, cassant d’abord net les deux longues et si belles jambes, puis amenant le crâne de l’amour de sa vie au capot comme on y aurait couché quelqu’un. Lorsque le visage de Miu toucha la vitre du véhicule, la vitesse reprit son court normal, le son revint, assourdissant. Et le crâne toucha la vitre, la recouvrant de sang, mêlant le rouge de sa chevelure au rouge vif du sang qui remontait jusqu’au toit de la voiture. Tant de rouge. Les yeux vide de Miu, pourpre, terne, reflètait son amant qui courait vers elle en hurlant. Une larme, réflexe corporel, coula le long de la joue de la belle jeune fille. Sur le visage de Niva, un torrent salé dévalait comme une cascade. Bientôt cette pluie salée tombe sur le visage de la morte. Tout autour d’eux n’est plus que vide. La ville devient tombeau, la vie devient purgatoire. Pour Niva, le futur est mort.


Dernière édition par le Dim 24 Juin - 22:06, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Niva   Niva Icon_minitimeDim 24 Juin - 21:29

La souffrance d’un amour perdu est la pire souffrance qu’un homme puisse connaître. Par delà tout les maux imaginables, celui de la perte de l’être aimé est le plus destructeur. Niva, désormais livré à lui-même dans cette ville qui lui est étrangère, se perd dans les méandres froid et triste de l’alcool. Bientôt, boire ne suffit plus. Il s’enfonce lentement dans un monde coloré, plein d’illusions chimiques. Son corps se ronge. Il ne bouge plus. Sa vie se résume à sa chambre et à ses drogues. Son esprit est toujours loin, évadé dans un monde au-delà de l’éther. La drogue est une forme altérée et lâche du suicide, un besoin sans précédent de sortir de la réalité, de la fuir. Niva, trop lâche pour mettre fin à ses jours, avait préféré se terrer au plus profond de son subconscient… Là il cherche à rejoindre Miu. Mais plus il se drogue, plus elle s’éloigne. Bientôt, son visage s’efface de sa mémoire. Pour souvenir, il n’a plus qu’un trou noir, impossible à remplir, même grâce aux pilules de rêves qu’il ingère. Puis alors que tout semble perdu, que Niva semble à jamais détaché du monde, il se souvient. Au fond, peut-être n’est-ce même pas un souvenir. Peut-être n’était-ce qu’une nouvelle illusion de son esprit. Mais Niva semble se rappelé.
Miu, un jour, lui avait demandée de vivre. Pourquoi il ne le sait plus. Quand non plus d’ailleurs… Son cerveau est déjà largement atteint. Ses souvenirs, ils les comptent sur une main, même ceux qui concerne son histoire avec Miu. Mais celui-là, il en est sûr maintenant, il est réel ! Tout comme l’était son bonheur auparavant. Si réel qu’il peut s’y accrocher, s’y retenir dans la tempête de son esprit.
Niva, couché à même le sol, ouvre les yeux dans la nuit. Doucement, il se relève. Son esprit s’extrait lentement des vapeurs dans lesquels il s’était enfoncé, péniblement, comme on sort d’un marais qui nous aurait englouti jusqu’à la taille. Son regard reprend doucement vie. Par la fenêtre, la Lune illumine son visage aminci. Il doit aller voir sa tombe, s’excuser, lui expliquer pourquoi il a failli. Après il ne recommencera plus, il redeviendra celui qu’il était. Pour elle.

- Oh, Miu…



A vingt ans, Niva sortit seul de sa phase de toxicomanie. Désormais, il voulait vivre, pour Miu. Il se devait de la rendre fier. Plus jamais il ne toucherait à la drogue. Il recommença ses études d’Histoire et à force de travaille, il parvint à devenir un des meilleurs élèves de sa classe. Physiquement, il reprenait doucement des force. Après six mois de travail intensif, il redevint l’athlète qu’il était autrefois. La vie recommençait pour Niva.

Dans le cadre d’une recherche sur l’Histoire de la Palestine, Niva dut un jour rendre visite à un ancien globe trotteur qui avait la réputation d’avoir séjourné en Palestine durant près de dix années. L’homme, âgé d’une bonne quarantaine d’années, vivait également à Okinawa, dans la partie Est de la ville. Niva s’y rendit en scooter, armé de son enregistreur et la tête bourrée de question. Si le bonhomme était à la hauteur de sa réputation, Niva aurait le meilleurs travail de la classe et passerai sûrement sans aucun problème l’examen de fin d’année. C’était donc là une rencontre décisive pour l’avenir du jeune homme et il n’en était que plus heureux. Depuis la mort de Miu, il s’était consacré pleinement à ses études et désirait plus que tout lui montrer qu’il savait réussir. Il se devait, pour honorer son souvenir, de tout réussir dans sa vie.
Arrivé là où habitait le grand voyageur, Niva se rappela soudain le rêve qu’il avait fait la nuit dernière. Etrangement, alors qu’il se dirigeait vers l’escalier de marbre qui menait à l’entrée de la grande maison, le souvenir du rêve devint plus précis. Devant ses yeux, l’image de Miu se superposa à la réalité. Il avait bien rêvé d’elle, il s’en rappelait maintenant. Elle lui avait parlé, mais il ne se rappelait plus exactement de quoi. Perdu dans ses songes, Niva arriva à la porte. Celle-ci s’ouvrit et un homme au cheveux noir tirant sur le gris au tempe entra dans l’encadrement. Niva, absent, ne le vit même pas. Devant ses yeux, seul l’image de Miu était réelle. Etonné, l’homme pris Niva par l’épaule et le secoua légérement.

- Jeune homme ! Jeune homme ! Réveillez-vous, mon ami,… Vous êtes bien le jeune étudiant qui voulait m’interviewer ?

Niva, soudainement, reprit conscience de la réalité. L’espace d’un instant, ses yeux semblèrent plus clair que jamais, presque blanc. Il avait une profondeur infini, de ceux qui voit tout, ressentent tout… Puis comme si rien n’était arrivé, il reprirent leur teinte bleu clair. Le jeune homme tourna son regard vers celui du globe trotteur, qui le regardait maintenant avec gravité de ses yeux azurs.

- Pardon, dit précipitamment Niva, je rêvait…
- Oh, ce n’est rien mon jeune ami, bien au contraire. Je pense que notre rencontre va être plus qu’intéressante. Pour nous deux.

Les yeux bleu du voyageur brillait de malice. Niva, étonné, passa devant l’homme qui s’était décalé pour le laissé passé. Le hall était énorme, aussi spacieux qu’une gare. En son centre, un énorme escalier montait jusqu’à une statue représentant une dame fabuleusement belle, nue, les bras le long du corps. Son visage était tourné vers le ciel et ses yeux était couvert d’un bandeau de pierre. Niva l’observa en silence.

- Suivez moi, nous serons plus à l’aise dans mon salon pour parler.

Niva détacha son regard de l’incroyable sculpture et suivit le vieil homme. Une fois installé dans le salon, les deux hommes se regardèrent intensément. Puis, comme s’il se rendait compte de l’étrangeté de la situation, chacun détourna son regard. Le premier à parler fut le vieil homme.

- Je suppose que vous savez qui je suis, n’est-ce pas ?
- Rufus Hendwen.
- Appelé moi, Rufus. Je préfère vous le dire tout de suite, vous risquez d’être déçu pour votre article.
- Mais…
- Non pas que je n’ai rien à vous raconter. Je pourrais vous donner à écrire pour des décennies rien qu’avec mon voyage en Israël. Mais il y a autre chose dont nous, et je dit bien nous, devons nous préoccuper. Dites moi, mon ami, avez-vous perdu un être cher dernièrement ? Enfin, si je puis me permettre…

Niva était perplexe. La conversation prenait une tournure plutôt inattendue.

- Et bien… En effet, j’ai… J’ai perdu une amie. L’amie, en fait. La seule que j’ai jamais aimé…

Rufus le regardait de ses yeux brillant. Une compassion extrême se dégageait de tout son être.

- Quel plus grand malheur que la perte de l’être aimé…
- Je ne m’en suit remis que très récemment…
- Vous devez savoir, Niva, que dans votre malheur, vous n’avez pas tout perdu. Lorsque vous êtes rentré ici, alors que vous étiez devant la porte, vous l’avez vue. N’est-ce pas ?

Niva était de plus en plus perplexe. Qui était donc réellement cet homme ? Comment savait-il ce qui lui était arrivé ?

- Ne vous en fait pas, toute vos question trouveront réponse dans quelques instant, Niva.
- Comment connaissez-vous mon nom ?
- Cette réponse viendra en même temps que toutes les autres, ne vous en faites pas. Tout d’abord, j’aimerais que vous m’aidiez dans une tâche. Rien de bien compliqué.
- Excusez-moi mais cette conversation commence à me dépasser. Je ne comprend plus rien…
- S’il vous plait, suivez moi, vous aurez les réponses à vos questions rapidement. Dès que nous aurons rempli une série de petites choses plus que nécessaire.

Couplant le geste à la parole, Rufus se leva et fit signe à Niva de le suivre. Ils traversèrent une série de pièces, toutes décorées avec un goût du simplisme et de l’épurement, dans le style ancestrale du Japon. Puis, au détour d’un couloir, après une dernière porte, les deux hommes se retrouvèrent dans une petite cour à ciel ouvert. Au milieu de celle-ci ce trouvait une stèle droite et rectangulaire, sur laquelle était gravée une étrange poésie :

Citation :
Vois-tu,
L’étendue de ta vue.
Par delà celle-ci,
Là où tout s’éteint, où tout fini ,
Ceux que l’on pense avoir perdu
Te cherche au-delà de ta vue.

Niva s’approcha de la stèle, comme hypnotisé, la main tendue devant lui. De cet stèle se dégageait une aura de puissance et de pouvoir incroyable. Il pouvait presque toucher cette aura de sa main, elle était tellement présente qu’elle en devenait palpable. Derrière lui, Rufus souriait.

- Tu la ressent également, n’est-ce pas ?
- Mais… Qu’est-ce que c’est ?
- Un pôle. Un centre. Un milieu. Ce que tu vois n’est qu’une pierre façonnée par la main de l’homme. Mais elle a été investi d’un pouvoir, celui d’attirer l’énergie de la mort. Ce que tu ressent, mon garçon, ce sont ceux de l’au-delà…

Niva se retourna vers le vieil homme. De son regard, nul crainte n’était visible, seulement une incommensurable envie, un espoir qui rendait son regard insupportable tant on y ressentait ce que lui même ressentait.

- Elle… Miu… Je, je pourrais la revoir ? Lui parler ?
- Calme toi.
- Mais…
- Tu la déjà revue, je le sait.
- …
- Tu l’a vue, hier, dans tes rêves. Et aujourd’hui encore, devant ma porte.

Niva était songeur. Il regardait le sol désormais.

- Tu as la capacité de voir au-delà, Niva. Et probablement plus encore. Tu es comme moi… Tout à l’heure, j’ai utilisé mon pouvoir pour lire dans ton esprit. C’est un des dons que peuvent posséder les gens comme nous. Tout comme celui de comprendre les gens, au-delà de leur propre compréhension souvent… Ou encore celui de converser avec les mort, de les voir même, pour celui qui possède l’entraînement nécessaire. Tu es ce qu’on appelle un médium, mon jeune ami…

Niva releva les yeux vers celui qui serait désormais son protecteur et seul ami. Dans son regard, si clair, si profond, une flamme venait de s’éveillé.

- Apprenez moi.
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MessageSujet: Re: Niva   Niva Icon_minitimeDim 24 Juin - 21:48

Durant prés de cinq années, Niva resta jour et nuit dans l’immense demeure de Hendwen, s’entraînant toujours plus afin de développer ses dons. Pourtant, malgré le développement fulgurant de ses pouvoirs, Niva ne réussit jamais à entrer en contact avec Miu. C’était comme si une force implacable le maintenait dans sa vision du réel. Pas une seule fois il ne réussit à atteindre la double vue. Il enrageait de ne pas pouvoir revoir celle qu’il aimait, mais parallèlement à cet échec, une série de dons plutôt intéressant se réveillèrent en lui. Niva savait désormais lire dans les pensées de tout un chacun, à l’exception de son maître bien sûr. Il savait déplacer des petits objets à sa guise et possédait un mentale à l’épreuve de tout. Parmi les exercices que lui infligeait Rufus, ce fut celui de la lutte Israélienne qui fut le plus éprouvant mais aussi le plus bénéfique pour son mentale. En effet, malgré sa quarantaine, Rufus n’en était pas moins un combattant implacable et violent. Il avait ainsi décidé d’apprendre à Niva ce type de combat qu’il avait ramené d’un de ses voyages, et qu’il avait modifié pour le rendre plus dangereux que jamais. A la base, ce style de combat vise principalement à briser net les os en un minimum de coups. Amélioré par Rufus, cela consistait à porter des coups qui, en plus de brisé les os, sectionnait les organes internes et retirait de l’énergie vitale à l’ennemi. Grâce au pouvoir de voir au-delà, Niva et Rufus pouvait en effet voir avec précision les entrelacements de l’énergie vitale des êtres, présent dans le corps comme le sont les veines et les artères. Ainsi, cette technique pouvait détruire un adversaire, quelque soit sa taille et sa force, en un ou deux coups.
Niva et son maître s’entraînaient de longues heures, dans la petite cour de la stèle des morts. Un indésirable qui serait passé là par hasard aurait vu deux hommes, tout deux les yeux plus blanc que la neige, se tournoyant autour l’un de l’autre sans jamais se toucher. Danse macabre où le moindre faux pas, la moindre erreur, coûtait à son commanditaire un os fractionné. Un nombre incalculable de fois, Niva eut des côtes brisés. Rufus, bien sûr, avait mis son élève en garde dès le premier cours : leurs combats étaient extrêmement dangereux. Le moindre surplus de violence, le moindre emportement, pourrait coûter la vie à l’un d’eux. Mais Rufus n’eut pas à regretter son enseignement. Chaque jour montrait plus que le précédent que Niva était un guerrier consciencieux. Et aucune erreur ne fut commise. Niva devenait chaque jour plus puissant, de corps comme d’esprit…
Mais il ne parvenait pas à rejoindre Miu…


Un soir d’été, alors que le soleil venait tout juste de s’éteindre par delà la ville et ses collines, Niva se décida à parler de son problème à son maître. Rufus était assis sur une petite terrasse, situé à l’arrière de la maison, et dont la vue donnait sur les dernier rayons du couchant. Niva vint s’installer sans bruit à côté du vieil homme, qui approchait maintenant de la cinquantaine. Assis en position du lotus, il avait les yeux fermé et semblait profondément concentré. De son visage émanait une paix rayonnante. Niva, assis à ses côtés, ne put s’empêcher d’admirer une nouvelle fois son vieux maître. Il comprenait chaque jour un peu plus que cet homme était un de ces êtres d’exception qui font la marche du monde, qui grave son Histoire… Au pris d’un effort, il détacha son regard de Rufus et le tourna vers les lueurs orangées devant eux.

- Je comprend la douleur que tu ressent, Niva, murmura Rufus sans même ouvrir les yeux.
- C’est chaque jour un peu plus dur, maître. Je sens que je peut entrer en contact avec elle… Elle semble toute proche, comme, derrière un fin voile. Mais c’est comme si une force plus grande que le monde lui-même m’empêchait d’y arrivé.
- Niva…
- Depuis que vous avez commencé à m’enseigner, je n’ai pas cessé de devenir plus puissant. Et pourtant je sens que j’ai déjà atteint ma limite dans le domaine de la communication avec l’au-delà…
- Niva, tu dois savoir maintenant.

Niva se tourna vers son maître. Celui-ci avait ouvert les yeux et regardait le plancher devant lui.

- Nous… Nous sommes une sorte d’évolution dans l’Histoire de l’humanité, Niva. Les prémices d’un monde en mouvement. Le pouvoir que tu possède, d’autre l’ont. Certains en possèdent d’autres. Mais là où nous nous différencions des autres, Niva, c’est que nous sommes des maudits… Ton pouvoir de double vue est le résultat de ce que tu as vécu.
- …
- Si elle n’était pas morte, que votre amour n’avait pas été si fort, jamais tu n’aurais développé ce don. C’est ta malédiction. Tu as le pouvoir d’entrer en contact avec les morts parce que ton être tout entier à voulu la rejoindre lorsqu’elle a rejoint l’au-delà. Mais en développant ce don, tu t’es interdit de jamais la revoir.
- Je, je ne comprend pas, maître…
- Si tu possède ce pouvoir, c’est parce qu’elle te l’a offert. Mais en te l’offrant, elle a ouvert ce que l’on pourrait appelé une malédiction. Elle seule peut entré en contact avec toi. Mais uniquement lorsque tout esprit sera en danger. Ce don ne marche pas comme une simple communication. Elle est… ton ange gardien.

Niva regarda le vieil homme. Son visage était empreint d’une tristesse qui le défigurait. De longs sillons étaient creusés par les larmes qui coulaient de ses yeux maintenant clos.

- Je sais ce que tu ressens, Niva, parce que moi aussi, j’ai endurée la même souffrance. Tu ne l’a reverra pas. Ta propre puissance t’en empêche… Tout comme moi. J’ai perdu l’unique femme que j’aimais, après l’avoir abandonnée. Et le jour où je me suis rendu compte de l’importance qu’elle avait pris à mes yeux, il était déjà trop tard… Avant qu’elle ne ferme les yeux à jamais, j’ai pu apparaître une dernière fois devant elle… Elle venait de mettre au monde un enfant. Je crois que ce jour là, elle à compris que je l’aimais. Son regard s’est fixé sur moi au moment de s’éteindre… Je lui dois ce pouvoir, et tu lui doit le tien à celle que tu aimais.

Niva ferma les yeux. Ainsi, c’était pour ça qu’il n’y arrivait pas. Parce qu’elle voulait le protégé… Etrangement, cette nouvelle ne l’attrista pas comme elle l’aurait dû. Au fond de lui, son cœur s’était légèrement réchauffé. Même dans la mort, elle continuait a l’aimer…


La vie dans le Dojo de Rufus reprit rapidement son cours. Les entraînements, toujours plus intenses, permirent à Niva de développé son don de double vue. Il ne voulait plus entrer en contact avec les morts, ni avec elle. Aussi développa t-il des pouvoirs plus aigu, plus précis, notamment an télékinésie. Il pouvait désormais faire bouger des objets de la taille d’un gros meuble. Il s’entraînait le soir à déplacer des rochers et des pierres tombales dans le cimetière du petit bois, situé derrière son ancien domicile. Souvent, après s’être poussé à bout, Niva allait s’asseoir sur la plus haute branche d’une des arbres présent en bordure du cimetière. De là, il se perdait dans la contemplation du ciel. Mais son regard revenait inlassablement à la grande demeure qu’il avait habité avec Miu. De là où il était, il pouvait voir le balcon où, pour la première fois, il avait compris qu’il aimait Miu. Ce balcon où il avaient parlé, sans savoir que leur histoire futur était d’hors et déjà finie. Parfois, il se demandait ce qui serait arrivé si il ne l’avait jamais vu à la gare, le jour de son arrivé à Okinawa. Sa vie aurait été tellement différentes si il ne l’avait pas connu. Puis, alors qu’il continuait à se remémorer ces souvenirs, une pensée s’imposait à son esprit. Il ne regrettait rien.


Niva avait 29 ans. La journée était belle. Quelque part dans la capitale, le fils du vieux Hendwen apprenait qu’il était d’hors et déjà considéré comme renvoyer de l’académie militaire. Quelques centaines de kilomètres plus loin, un homme proche de la trentaine, déjà Haut-commandeur de l’armée de L’Hégémon, entraînait des hommes sans se douté que dans quelques heures, ils seraient tous morts. Dans Okinawa même, à moins de cinq kilomètres de Niva, un jeune homme aux cheveux blanc regardait le ciel en pensant à sa mère, le sourire au lèvres, heureux de pouvoir fumer une cigarettes sans se soucier du lendemain, sans savoir que le lendemain il partirait loin de la seule femme qu’il avait jamais vraiment aimé et qui lui avait donné la vie. Partout sur terre, les gens vivaient, heureux ou malheureux, certains amoureux, d’ autres prisonnier. L’Hégémonie oeuvrait partout pour le bonheur de l’homme. Dans l’espace, des colons repoussaient toujours plus loin les limites de l’inconnu. Jusqu’à Orion 2…
A trois heure de l’après-midi, le soleil tapait puissamment sur Okinawa . Les gens marchait, à l’ombre pour la plupart. Puis, soudainement, tout les haut-parleur de la ville s’allumèrent. La voix rapide d’un présentateur de radio expliqua que la guerre était en marche. Puis, alors que tout un chacun commençait à réalisé ce qui arrivait, l’Hégémon lui-même, le grand dirigeant planétaire, pris la parole :

- Mesdames, messieur ! Aujourd’hui est un jour sombre pour l’humanité ! Le jour où la race humaine à finit par trouver son ennemi, son opposée. Aujourd’hui, le mal retrouve le nom qu’il avait perdu, reprend un visage. 100 000 colons ! 100 000 colons ont été exterminés, dévorés, annihilés par cette race inconnue. Les Doryphores ! Cela fait maintenant un an que nous connaissons leur existence, et aujourd’hui, sans raison, dans le simple but de tuer, il ont envahit simultanément trois planètes à la limites de la colonisation. Mais soyez rassuré. Le temps où nous nous battions est fini ! Le temps où l’homme était en lutte avec lui-même est parvenu à son terme ! Dès ce soir, nos troupes, des soldats comme vous, comme moi, humain, partiront pour le front ! Nous allons venger la souffrance des familles désormais brisée, et renvoyer l’ennemi d’où il vient !


Dans la capitale, le fils d’Hendwen se redresse soudainement. Le Haut-commandant de l’armée de L’Hégémon est ameuté par un groupe de sous-officier surexcités. Niva sursaute à la sortie du magazin. Le jeune homme au cheveux blanc s’est endormis. C’est la guerre… Ceux qui ont entendu la nouvelle savent que désormais leur mobilisation est inévitable. Dans la rue, Niva marche au ralenti. Les gens autour de lui crient, parlent, s’excitent… La fourmilière est échaudée. Lorsqu’il entre dans le dojo de Rufus, Niva n’a plus qu’une pensée en tête : si il a toutes ses capacités, elles doivent servir à quelque chose. Il va s’engager et combattre. Pour savoir si elle est toujours là, pour tester son pouvoir… Il doit savoir si elle veille sur lui. Il doit savoir si ses dons peuvent sauver des vies.
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MessageSujet: Re: Niva   Niva Icon_minitimeDim 24 Juin - 22:00

Rapidement, l’Hégémonie fit savoir à tous que cette guerre réclamerait un nombre important d’homme. Elle se passait principalement au sol, sur les planètes de la bordure de la colonisation, et si les pertes étaient grandes, l’honneur de mourir pour la survie de l’espèce humaine suffirait amplement à les compenser. Niva s’engagea dans l’infanterie, sans dévoiler ses dons au commandement. Il voulait être en première ligne, éprouver sa propre personne. Après une formation éclair, il fut envoyé au front sous les ordres d’un petit capitaine nommé Griff. De planète en planète, Niva perdait ses camarades. Mais il devenait aussi chaque fois plus gradé dans l’armée. Sa puissance, au corps à corps comme au tir, le rendait invincible contre les doryphores. Car si cette race avait toujours l’avantage du nombre, elle n’en demeurait pas moins faible. Après dix ans de campagne interminables, Niva devint sous-commandant dans le groupe d’un homme connu sous le nom de Azraël. Azraël Hendwen.
A peine fut-il arrivé que Niva et son groupe furent envoyés sur une planète située derrière les limites de la colonisation : Orpale. Déposé grâce à des fusée à explosion, le groupe installa un campement sur une île proche de l’équateur de la planète. Tout autour d’eux n’était que sable en mouvement et rochers. Un champs magnétique étrange empêchait l’usage des énergies électriques, aussi utilisaient-ils des énergies plasmiques et des armes à poudre. C’est donc dans une ambiance des plus bizarre que Niva découvrit le lieu de tout les pouvoirs.
A peine le campement installé, Niva chercha à entrer en contact avec Azraël. Il portait le même nom de famille que son Maître et Niva voulait à tout prix savoir ce qu’il en était. Qui était donc cet homme si charismatique qui semblait être le descendant direct d’un homme aux pouvoir supérieur à ses propres pouvoirs. La tête pleine d’interrogations, il sortit de sa tente et prit la direction de celle de Hendwen. Le sable était partout, soulevé par le vent, attaquant les yeux et masquant le soleil de la galaxie d’Orpale. Autour de lui, Niva voyait les quelques 200 hommes de son groupes affairé, préparant l’assaut. Le soir précédent, Azraël les avait réuni pour leur expliqué la manœuvre. Installation d’un campement à l’équateur, prise de position puis, lorsque les renforts seraient installés eux aussi, assaut. Une stratégie simple sui avait étonné Niva, habitué à des mouvement de troupes plus complexe face au nombre sans cesse croissant de doryphores présent sur le champ de bataille. Mais son avis ne comptait pas. Après tout, Azraël ne s’était jamais trompé… Niva regarda la grande tente devant lui. Azraël accepterait sûrement de lui parlé… Prenant son courage à deux mains, il entra dans la tente et se présenta à l’officier qui en gardait l’entrée.

- Je voudrais parler au commandant Hendwen. Dites-lui que le sous-commandant demande à le voir, soldat.
- Oui, monsieur.

Le jeune soldat passa dans une série de passage en tissu et disparu durant une minute. Puis, il revint vers Niva et lui dit que le commandant l’attendait. Niva remit sa veste kaki droite et repoussa le rideau que gardait le jeune soldat. Il traversa une série de deux trois rideau qui isolait un maximum la chambre de Hendwen, puis, après un dernier rideau, il put enfin voir le commandant de l’armée. Celui-ci était assis devant une large table en bois sur laquelle reposait une carte de la planète, déployée en trois dimension selon la technologie de Igawa. Au quatre bord de la table se trouvaient de petits projecteurs d’où sortait des rayons bleutés. La carte était le seul éclairage de la pièce. Le commandant semblait perdu dans ses pensées, le regard dans le vague, tourné vers la carte. Droit, en garde-à-vous, Niva n’osait pas trop parler ; mais voyant le mutisme de son supérieur, il crut bon de se faire remarquer. Il toussa légèrement et Hendwen releva la tête. Immédiatement, Niva fut subjugué par la beauté et la gravité de cet homme. Il émanait de toute sa personne une aura de puissance et de pouvoir, aura que l’homme semblait savoir posséder car il observait maintenant Niva avec un léger sourire.

- Que désirez-vous, Niva.
- Euh… Et bien, commandant, j’aurais aimé m’entretenir avec vous au sujet d’un homme que j’ai connu. En fait… Un vieillard qui m’a tout apprit et à qui je dois énormément.
- Ne tournez pas autour du pot, Niva. J’aimerais vraiment pouvoir m’entretenir avec vous. Si la situation était différente, nous aurions pu parler comme il se doit mais je vous rappel que demain matin, nous attaquons une position Doryphore. Et pour tout vous avouez, je n’aimes pas vraiment la tournure de cette mission. Cette planète semble bizarre. J’y ressent… Je ne sais pas trop, il y a quelque chose…
- En effet commandant, c’est vrai que les hommes ne se sentent pas tous très bien. La planète semble dégager une atmosphère étrange. Mais c’est sûrement dû à l’environnement, commandant. N’importe quel homme deviendrait fou en vivant ici plusieurs semaines. Le sable attaque tout et nous ne possédons que des tentes.
- Non, Niva. Je pense que c’est plus que ça. L’extérieur est une attaque permanente, mais je sens qu’il y a autre chose. Avant même que ne posions le pied sur cette planète, quelque chose s’était déjà allumé dans ma tête. Comme si la planète elle-même me prévenait que notre présence pouvait signifier plus.
- Je…
- Bah, laissez tomber, Niva, et dites moi plutôt de quoi vous vouliez me parler, rapidement si possible.
- Et bien, le vieil homme qui m’a élevé… Il s’appelait Hendwen, tout comme vous.

Le commandant le regarda étonné. Puis, étrangement las, il détourna les yeux et se replongea dans l’étude de la carte d’Orpale.

- Mon père a abandonné ma mère lorsqu’il a su qu’elle était enceinte. C’est ce qu’on m’a dit toute ma jeunesse, à l’orphelinat de l’armée. Mais je sais, je l’ai toujours su, au fond de moi. Il est revenu la voir, le jour où elle m’a mis au monde… Le jour où elle est morte.
- Votre père avait un pouvoir, commandant Hendwen. Un pouvoir des plus étrange… Il pouvait communiquer avec les morts…

Hendwen le regarda à nouveau.

- Tous les hommes possèdent des pouvoirs au fond d’eux. Parfois insignifiants, parfois anormaux, mais tous nous avons cette puissance en nous. Je pensais que mon père était en vie, vous me l’avez confirmé. Merci, Niva, même si le moment était mal choisi. Mais vous devez savoir que je ne possède pas ce pouvoir que possède mon père.
- Je sais, monsieur. Si lui le possédait, c’est parce qu’il a vu mourir votre mère. Mais vous possédez sûrement sa puissance en vous.
- La vie qui m’a été offerte m’a empli d’un savoir étrange… Mes capacité pour ôter la vie, rester victorieux, quelque soit la situation, ont pris une ampleur effrayante. Personne n’a jamais réussi à m’arrêter dans quoique ce soit… Jamais. Je pense que vous avez raison, Niva. Pourtant, j’ai le sentiment de ne pas avoir encore tout compris…Passez une bonne nuit, Niva. Demain sera une journée difficile.- Vous devez posséder des pouvoirs, commandant !
- Allez dormir, Niva. Nous reparlerons de tous ça un autre jour.

Niva se raidit, conscient d’avoir été trop loin. Si Hendwen l’avait remercier, cela voulait dire qu’il lui avait appris quelque chose. Mais Hendwen semblait être conscient que le pouvoir de son père existait. Et lui aussi avait parlé d’autres pouvoirs. Posséder par d’autres hommes. Tous semblait avoir comme un certitude au fond d’eux même… Niva salua Hendwen et sortit sans faire de bruit, laissant le commandant à ses réflexions. Cet homme avait été le pire des fauteur de trouble à l’académie, tout comme il avait été un élève brillant… Puis, il y avait eu la guerre. Dix ans qui semblait avoir rendu cet homme plus éloigné que jamais, plus inaccessible. Placé dans une sphère que le manque de savoir et de connaissance de Niva l’en écartait de manière inéluctable. Et pourtant, Niva se sentait si proche de la vérité. On lui avait donné tant d’indice… Soudain, il se rappela que le commandant lui avait parlé de la planète. Elle semblait le toucher profondément. Puis, alors qu’il commençait à y penser, Niva ressentit soudain comme un courant, à l’intérieur de lui. Une énergie, similaire à ce qu’il avait ressenti la première fois qu’il avait vu la pierre dans le jardin de son Maître, lui traversait les veines, passait dans ton son corps au rythme des battements de son cœur. A chaque pulsation.
Puis une douleur le transperça. Niva tomba à genoux au milieu du camp et fut retenu de justesse par un autre soldat. Il ne comprenait pas : était-ce ça qu’avait ressentit Hendwen en parlant de la planète ? Aidé par le soldat, Niva retourna à sa tente et se coucha immédiatement. Quelques minutes plus tard, il dormait profondément.


Le lendemain matin, les troupes, dirigé par Hendwen, furent embarquées dans quatre petits vaisseaux à propulsion plasmique en forme d’œuf. L’assaut était prévu pour 9h, heure terrestre. Sur Orpale, le soleil commençait tout juste à se lever. Niva, assis entre deux autres soldats qui étaient sous ses ordres, regardait avec appréhension vers le Nord. Les renforts étaient arrivés dans la nuit d’après ce que leur avait dit Hendwen. Ils étaient d’hors et déjà en place au Nord de la planète, commandé par le grand Aaron Chengdu, Haut-commandant des Armées de L’Hégémon. Sa présence ici faisait jaser les troupes du côté de Hendwen. Tous, y compris Niva, se demandaient pourquoi on avait envoyé des gens aussi gradé que Hendwen et Chengdu sur cette planète. Pour les hautes sphère du pouvoir, elle semblait représenter plus qu’un simple point stratégique… Mais, le soir précédent, Niva en avait plus ou moins parlé avec Hendwen et celui-ci ne semblait pas réellement savoir ce que cette planète représentait. Pourtant, tout comme lui, il avait ressenti une sorte d’aura dans cette planète, une force mystérieuse qui prenait lentement possession de leur être. Sur son siège, Niva remua légèrement. Il n’aimait vraiment pas cette mission…
Lentement, les vaisseaux commencèrent à décoller dans le ciel clair du matin. L’Océan de sable semblait calme, uniquement parcouru par de faible courant qui faisait tanguer les cailloux sur sa surface. Les quatre œufs prirent de la vitesse et partirent en direction du Pôle Nord de la planète, suivant les courant qui animait le sable d’Orpale. Deux heures plus tard, les troupes étaient débarqué en quatrième vitesse et disposées sous la direction de Hendwen autour d’une vallée. Le campement Doryphore, magma de tentes à l’aspect rosâtre, presque vivant, s’y trouvait. Un éclaireur passa entre les trois sous-commandants pour leur signaler la présence d’une centaine de doryphores dans le campement. Comme prévu. L’armée de Chengdu avait pris place de l’autre côté de la vallée et commençait déjà à encerclé le campement ennemi. Hendwen donnait ses ordres aux différents chef de faction, dont Niva faisait parti : il devrait se déployer suivant la technique d’encerclement effectué par l’armée de Chengdu, et passer à l’attaque en suivant le commandement de Hendwen uniquement. Il prendrait la tête de l’armée et attaquerait en première ligne, suivit de l’infanterie légère. Niva, toujours confiant, obéit sans poser de question et déploya ses hommes. Alors qu’il donnait ses ordres, il remarque que plusieurs hommes se sentaient très mals. Certains semblait dans le même état que lui, le soir précédent… Inquiet, il envoya un soldat prévenir Hendwen que plusieurs soldats étaient souffrants. Puis, suivant la stratégie qui lui avait été indiquée, il mit en marche sa troupe, suivit de près par le autres factions. Devant eux, Hendwen, entouré de quelques hommes, montrait le chemin à ses troupes.


L’attaque fut lancée avec une violence sans précédent. De partout, les troupes humaines déferlèrent sur les doryphores. Encerclé, la plupart furent exterminés des la première vague. Puis, alors que la bataille commençait s’intensifier, que Niva tirait sur des bans entiers de doryphore à la mitrailleuse tout en en soulevant d’autre à l’aide de sa télékinésie, un chose étrange arriva. A sa droite, à cent mètres de Hendwen qui tranchait en tout sens avec ses katanas, un homme se raidit soudainement, les bras arqués comme un possédé puis soudainement, explosa en une gerbe de feu. Rapidemnent, avant même que Niva ne comprennent ce qui se passait, d’autres soldats, partout autour de lui, et même les autre sous-commandant, commencèrent à faire jaillir de leur corps raidit par la douleur, des grandes flammes qui brûlait tout autour d’eux. Puis, dont ne sait où, des torrents d’eau déferlèrent. Et la terre trembla, le vent coupa des corps en morceau, attisant les flammes qui grondait encore. Niva, piégé au milieu de cette déférlante d’élément en furie, tomba à genoux. Tous mourrait autour de lui, mais que se passait-il donc ?! Niva regarda les corps s’entasser devant ses yeux, puis alors que des larmes commençait à couler sur ses joue brûler par la chaleur, il aperçut Hendwen, debout devant lui, dominant un tas de cadavre, deux lames à la main, les bras écartés, tendus à craquer. Ses yeux le regardait sans le voir, il était blanc et vitreux, comme ceux d’un aveugle. Sa bouche s’ouvrit soudainement, comme pour pousser un cri de rage, et soudainement, des flammes jaillirent de tout les pores de sa peau, atomisant jusqu’à la présence même des corps autour de lui dans un rayon de près de cent mètres. Niva vit le feu arrivé comme une langue démoniaque vers son visage et, soudain, tout s’arrêta.


Tout est blanc.
Tout est clair.
La mort a cessé. Le bruit n’existe plus, tout est là et rien ne bouge. Devant Niva, seul subsiste la lumière. Une femme, grande et entouré par deux grandes ailes blanches, appairait dans la lumière devant lui. Son visage, d’abord dissimulé par la lumière, apparaît soudain au grand jour. C’est Miu. Sa beauté submerge Niva comme une onde de plaisir et de bonheur. Il se sent bien. Miu tend la main vers son visage, doucement ses doigts l’éfleurent.
Tout est beau.
Puis, sans un mot, elle repart, comme aspirée en arrière. Et Niva ouvre les yeux.


Il est sur une colline, au dessus du champ de bataille. En bas, dans la vallée, les corps des Doryphores et ceux des hommes sont entassés l’un sur les autres. Seul deux personnes étaient encore debout sur le champ de bataille. Le Haut-commandant Chengdu, la visage couvert de sang, un lame à la main et un fusil à canon scié dans l’autre, était au milieu de la vallée. Autour de lui, près de vingt Doryphores était comme disloqués en morceau. Plus loin, un jeune soldat que Niva ne connaissait pas marchait en trébuchant, l’air complètement perdu. Au pied de la falaise, juste sous ses pieds, Niva aperçut le corps du commandant Hendwen. Sa poitrine se soulevait rapidement. Il a beau regardé de tout les côtés, il ne voit personne d’autre de vivant. La tristesse l’envahit. Ce qui c’est passé ici aura coûté la vie à plus de 600 êtres vivants…


Peu de temps après, le Haut-commandant Chengdu décida de l’installation d’une base sur Orpale. L’académie était né. Niva, comprenant que cette planète était un centre de pouvoir exceptionnel, décida d’y revenir quelques années plus tard, afin d’enseigner aux autres ce qu’il avait entrevu et, qui sait, d’en découvrir plus…
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MessageSujet: Re: Niva   Niva Icon_minitimeDim 8 Juil - 23:32

Le nom et le prénom: Niva

L'âge: 29 ans

Sexe: masculin

La description :

Niva est un homme d'une beauté qui sort réellement du commun. Des cheveux blancs, entrecoupés de reflets mauve, tombe sur son visage fin et stylisé. Le personnage semble taillé par un artiste, statue de glace qui aurait pris vie. Généralement, il porte des vêtements comme des chemises et des pantalons sombres. Non pas qu'il recherche la classe, ce sont juste les seuls vêtements qui lui vont... Lorsqu'on le voit débarquer dans une salle de classe, la cigarette à la bouche, son regard éternellement perdu dans le vague, comme si ce monde ne l'intéressait plus, on comprend que son unique (et oui) conquête féminine n'ai jamais voulu le laisser.
Jusque dans la mort...

Le caractère :

Personne ne peut prévoir Niva. Il n'a pas ce que l'on peut appeler un caractère prédéfini, explicable avec les simples mots de la langue française. Niva a un caractère qui se vit, impossible à décrire. Le seul trait de sa personnalité qui est facilement décelable, c'est cette éternel lassitude, comme un profond regret qui l'emprisonne au fond de son être.

Grade: Professeur

Affinité: Eau, vent, terre

Voie: lumière

Pouvoir(s) spécial(aux): télékinésie, don de double vue (associé à sa maîtrise de la voie de la lumière)
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